Le chien est une espèce sociale
Au cours de son développement comportemental, le chiot acquiert progressivement des compétences en communication et s’ajuste à ses partenaires sociaux.
Les principaux apprentissages et acquis du développement ont lieu à l’occasion des interactions sociales et des jeux sociaux.
Ainsi les chiots se renversent, ses bousculent et se courent après, ce qui permet aussi la familiarisation à l’environnement physique.
Le chien est un prédateur
Nos amis les chiens domestiques sont des animaux de compagnie mais ils ont conservé une grande partie du patrimoine génétique de leurs ancêtres.
L’instinct prédateur est plus ou moins présent chez nos animaux d’aujourd’hui.
Cependant il perdure, transmis génération après génération.
Le chien est spontanément capable de courir après une proie, un rongeur, un oiseau, une bouteille en plastique qui roule, une balle lancée, etc.
Le mouvement déclenche la poursuite.
D’une part le jouet devient un leurre de proie, d’autre part le but du jeu est la capture.
En réalité, c’est un besoin génétique qui s’impose à lui.
Ce comportement est d’autant plus remarqué chez les chiens de chasse, les chiens de sauvetage, les chiens dressés à la recherche de personnes disparues, à la détection de drogues ou d’engins explosifs, les chiens de garde et autres qui utilisent à bon escient leur instinct de prédateur.
Jouer avec son chien
La recherche, le lance-rattraper et la poursuite d’objet en mouvement sont autant de simulations d’activité de prédation.
Proposez-lui la piste à vue sur leurre de temps à autre.
Apprenez-lui à :
- fixer
- poursuivre
- capturer et rendre un frisbee
ce qui vous permettra de le détourner plus facilement des autres « objets qui bougent ».
Cependant, il est inutile d’abuser de ces activités, elles doivent le canaliser, le structurer, lui apprendre à rendre, à s’arrêter, à respecter vos règles tout en prenant du plaisir.
Construction d’une relation affective au travers du jeu
Le fait d’entreprendre un jeu avec son chien s’inscrit dans un souhait d’activité de loisir, d’activité agréable et d’activité fondée sur la relation.
A cet égard, l’être humain devient un partenaire de jeu unique qui propose et qui s’ajuste aux dispositions du chien.
Il faut regarder le chien avec lequel on interagit comme un individu unique et sensible.
En créant une affinité positive, on signifie au chien qu’il n’est pas dominé, perdant ou infériorisé mais respecté et considéré.
En fin de compte, le plaisir d’être ensemble est un plaisir partagé par les deux parties.
Interactions enfant-chien au cours du jeu
Les interactions enfant-chien doivent être surveillées et décryptées pour savoir si le chien est en état de confort ou d’inconfort émotionnel.
Le jeu est un mode d’expression commun au chien et à l’enfant.
Ainsi, l’enfant et l’animal courent naturellement et s’attrapent puis s’arrêtent et recommencent à courir jusqu’à ce que la fatigue vienne les stopper.
Les vocalisations sont aussi comprises de façon instinctive, les cris aigus de l’un et les gémissements de l’autre sont facilement partagés.
Cependant, l’enfant ne décode pas les signaux de menace du chien avant l’âge de 10 ans, ce qui interdit de le laisser seul avec lui et engage un adulte à une surveillance rapprochée.
Le chien est perçu comme un élément de sécurité par l’enfant. Il calme et apaise ses chagrins.
Bref, le jeu apporte complicité et amitié et améliore la relation du chien avec l’enfant, en particulier, et avec ses humains d’attachement, en général.
Jeux cognitifs
Comme que je l’ai expliqué dans mon précédent article, l’activité cognitive est la meilleure solution au désœuvrement.
Pour que l’activité intellectuelle soit la solution la plus motivante, il faut qu’elle joigne l’aspect social et ludique et, aussi, un petit peu du mode urgence, à savoir que le chien ait faim.
Enfin juste assez faim pour le motiver à « travailler » (le mot peut surprendre, voire choquer, mais le travail peut être aussi une joie et un jeu).
Du reste, on peut proposer au chien des jeux intelligents simples :
- la recherche de nourriture cachée
- un tapis de fouille
- des jeux de réflexion plus complexes comme la discrimination de formes, de symboles.
Jeux pour petit budget
Jeux pour budget plus important
En lisant « Mon chien est un génie, comment stimuler l’intelligence de son chien en s’amusant », notamment le chapitre “Des jeux pour développer l’ingéniosité de votre chien”, vous pourrez mettre en pratique de nombreux jeux.
Jeux inter-espèces
Le jeu chez le chien ne se limite pas aux adultes, ni aux enfants.
Cet animal à quatre pattes peut jouer par exemple avec un chat, un oiseau, un lapin, un cochon pour peu qu’ils soient devenus amis très tôt.
En effet, le chien imprègne une espèce différente de la sienne dans les quatre premiers mois de sa vie, ensuite les présentations se font souvent par apprentissage.
Toutefois, point de généralité, au sein d’un foyer j’ai vu un Berger allemand de 3 ans jouer avec un chaton de 2 mois.
Mais attention ! Le chien reste un prédateur.
Vous avez maintenant toutes les cartes en main pour savoir faire jouer votre loulou.
La suite à la prochaine saison !
Christine Malenfant éducateur canin comportementaliste canin et félin
Comme d’habitude des articles intéressants. Merci de partager ton métier, ta passion.
Merci à toi fidèle parmi les fidèles !
Merci pour cet article qui donne de bonnes idées de jeux d’occupation pour les toutous. En jeu de stimulation on pourrait aussi citer la snuffle ball, mon chien adore chercher ses croquettes dedans.
Vous avez entièrement raison ! Je ne pouvais hélas tous les évoquer.
Merci pour l’intérêt que vous avez porté à cet article.
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